Le frigo BonApp, disponible à Verdun dans le café et restaurant végétarien Le 5e, commence à se faire connaître. Chaque semaine, de nouveaux produits se retrouvent dans le frigo et des résidents viennent se servir.
Le restaurant Le 5e s’est implanté sur la rue Wellington avec l’épicerie zéro-déchet LOCO à la mi-septembre. Il aura fallu presque trois mois pour attirer la curiosité des clients sur le frigo BonApp qui se trouve à l’entrée du local partagé et pour qu’une à deux personnes par semaine l’utilisent pour déposer ou prendre de la nourriture.
Les produits qui s’y retrouvent sont principalement non périssables comme du riz, du couscous ou des boîtes de conserve. Il y a aussi beaucoup de contenants qui servent aux Verdunois qui viennent pour la première fois faire leurs courses à l’épicerie.
«Avant de s’établir dans cet arrondissement, on était dans le Sud-Ouest et on retrouvait davantage de fruits et légumes, explique le cofondateur, Vincent Dessureault. On avait aussi des plats préparés que des résidents déposaient avant de s’absenter plusieurs jours. On espère que l’on va retrouver cette même dynamique.»
Le Regroupement Alex et Alex qui fait de la distribution de légumes et l’entreprise Première Moisson qui fait du pain étaient deux contributeurs de Griffintown. L’entrepreneur souhaite qu’ils continuent de participer à l’initiative à Verdun.
Il aimerait aussi que d’autres frigos communautaires voient le jour dans l’arrondissement pour renforcer le mouvement.
Implication
«Ça reste inhabituel d’arriver dans un endroit commercial et de partager des choses gratuitement. Notre but est toutefois de contribuer à notre communauté et d’amener les gens à s’éduquer sur un mode de vie socio et écoresponsable», soutient le cofondateur.
Il évoque d’autres projets sociaux qui sont déjà mis en place dans l’établissement, comme le «café en attente» qui permet aux usagers de payer pour deux cafés afin d’en offrir un à une personne dans le besoin. Un autre exemple est la «route du lait» qui donne la possibilité aux mamans de se mettre au chaud pour allaiter leur enfant sans avoir à consommer. Une autre idée est à l’étude et pourrait prochainement voir le jour.
«À l’intérieur ou à l’extérieur, on aimerait créer une sorte de jardin où l’on ferait pousser des fines herbes, envisage M. Dessureault. On les utiliserait en cuisine, mais on les mettrait aussi à la disposition de tout le monde.»
Pour l’heure, les cofondateurs du restaurant veulent concentrer leurs efforts pour s’implanter parmi les Verdunois et faire connaître leur vision du commerce.
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