Certains parents du quartier de Crawford Park, directement concernés par le projet de la nouvelle école, ne pourront pourtant pas voter au référendum sur sa construction. Ces résidents ne font pas partie de la zone d’impact déterminée par la Loi des cités et villes.
«C’est navrant! J’habite à une centaine de mètres de l’école, bien plus près que d’autres qui vont avoir le droit de voter, eux», commente Charles Prévost, père de deux enfants de 1 et 3 ans et résident de la rue Lloyd-George.
Les duplex de sa rue et des rues avoisinantes ne font pas partie de la zone H01-05, contigüe au terrain de l’école, contrairement aux maisons unifamiliales qui datent de l’après-guerre, puisqu’ils sont plus récents.
«C’est dommage, mais la loi tient uniquement compte de l’impact physique des projets, pas de l’impact de service. Dans le cas d’une école, ça fait une grosse différence», explique le maire Jean-François Parenteau.
Un autre résident de la rue Lloyd-George, Guillaume Tessier, pourra voter, mais il se désole pour ses voisins d’en face. «Il y a beaucoup de familles dans ces duplex. C’est aberrant qu’ils ne puissent pas voter», souligne-t-il.
Il a interpellé les élus de l’arrondissement sur Facebook, mais ceux-ci n’ont pas le pouvoir d’inclure les résidents d’autres zones au vote.
Le maire, quant à lui, avoue espérer que la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys invoque l’article 89, forçant le projet, et qu’il n’y ait pas de référendum. «Ça provoque un tel déchirement dans la communauté, alors qu’une école, ça devrait rassembler les gens», se désole-t-il.
Le projet déroge à divers règlements comme le coefficient d’occupation au sol maximal (la superficie du bâtiment par rapport à celle du terrain), le nombre d’étages et le nombre de places de stationnement minimal. Ce sont ces dérogations qui seront soumises au référendum, qui devrait avoir lieu en novembre.