En vacances pour trois semaines au Canada, l’ancien gardien de but Francis Larivée revient avec sa famille à Verdun. Depuis 10 ans, il a l’habitude de revenir une à deux fois par an de France, où il entraîne l’équipe de hockey de Meudon.
«Ma fille, la première fois qu’elle est venue à Verdun, elle avait un an, donc elle faisait ses premiers pas, raconte celui qui s’est installé à Châtillon. Comme elle est franco-canadienne, elle demande beaucoup à revenir et les circonstances ont fait que c’était la bonne année pour le faire.»
La première fois que Francis Larivée a pris le départ pour l’Europe, c’était à 24 ans pour voyager et faire la fête après s’être consacré pendant des années à s’entraîner et compétitionner. Il devait partir pour deux mois avant de se lancer dans des études en communication et suivre ainsi les traces de sa mère, réalisatrice pour un réseau de télévision. Il est revenu après deux ans, à son décès.
Son retour au Québec étant compliqué, le Verdunois a décidé de s’installer en France, de reprendre le hockey et à 30 ans, d’obtenir les diplômes pour devenir entraîneur au Siège social de la fédération française de hockey sur glace à Paris.
«Chez les tout-petits, mon rôle est de faire en sorte qu’ils s’amusent et de les développer. C’est particulier parce qu’en tant que gardien de but, j’ai dû apprendre toutes les techniques individuelles du joueur, comme faire un croisé, et savoir l’expliquer. De voir la progression des enfants, c’est super intéressant», s’enthousiasme le quarantenaire.
Passion
«Une des premières photos de moi bébé, je suis déjà dans mon berceau avec une crosse et un palet, raconte M. Larivée. Mon père étant fan des Canadiens de Montréal, je pense que ma voie était prédestinée à faire du hockey sur glace et j’ai commencé à jouer avec les Maple Leafs de Verdun.»
Il a fait ses premiers pas sur la glace à trois ans et à cinq, il intégrait son premier club. «Je me focalisais sur les gardiens de but et je voulais faire comme eux. Je pense qu’il y avait l’équipement qui m’intéressait, les masques avec les différentes peintures, ça me plaisait beaucoup», se souvient l’ancien joueur.
Le hockey était une vraie passion à laquelle il rapportait tout, comme les mathématiques à l’école avec les problèmes raisonnés. Il a évolué dans ce sport et à 15 ans, il a été repêché par l’équipe des Foreurs de Val d’Or, avant de jouer trois ans plus tard chez les Maple Leafs de Toronto, avec qui il a signé son premier contrat professionnel.
«Je n’ai pas eu une carrière dans la Ligue nationale de hockey (LNH) parce qu’il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus, insiste le Verdunois. J’ai un gros sentiment d’appartenance et quand on arrive au niveau professionnel, on devient un numéro plus qu’autre chose. Si tu as une mauvaise période, on ne va pas forcément t’aider et peut-être qu’à cette période, j’aurais eu besoin de soutien.»
Comme ses efforts ont diminué, ses performances en ont souffert. Il a terminé sa carrière de gardien de but avec un club indépendant de la Nouvelle-Orléans.
Francis Larivée aurait aimé jouer sur une base régulière dans la LNH, mais il n’a aucun regret parce qu’il est aujourd’hui épanoui et il vit toujours de sa passion.