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Combattre les troubles alimentaires

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Près de 400 adultes et 60 adolescents atteints de troubles alimentaires se rendent chaque année pour rencontrer l’équipe du continuum de l’Institut Douglas qui inclut une trentaine de personnes. Son programme à portée suprarégionale en fait le plus prisé du site.

Il existe plusieurs troubles de l’alimentation: l’anorexie, la boulimie, trouble alimentaire sélective et évitante, ainsi que l’hyperphagie boulimique.

«Ça arrive d’avoir des pensées à propos du poids, de l’image corporelle et de l’alimentation. Si cela prend de trop grandes proportions, devient une détresse et nuit au plaisir de la personne, alors on peut parler de troubles alimentaires. Je dis toujours aux patients qu’ils n’ont pas un problème de poids, mais d’obsession avec le poids», soutient Howard Steiger qui dirige le continuum des troubles de l’alimentation.

Pour différencier un régime d’un trouble de l’alimentation par exemple, il peut y avoir plusieurs signes comme une hausse de l’anxiété au moment des repas, des excuses pour éviter de passer à table ou encore un intérêt excessif pour faire de l’exercice.

Pour le professionnel, il est important d’en parler avec la personne concernée, sans porter d’accusations, et en fournissant des renseignements sur les différentes façons de trouver de l’aide.

Partage
«Les troubles de l’alimentation sont très courants, notamment parce que l’on a développé une culture qui a une manie pour la minceur et le contrôle des proportions corporelles, souligne le directeur. Généralement parlant, le système de santé n’a pas développé beaucoup de ressources pour traiter ces problèmes. Nous sommes donc un site majeur auquel les gens peuvent se référer.»

L’équipe de l’Institut Douglas est impliquée dans plusieurs programmes, dont certains ont un aspect préventif. Par exemple, M. Steiger est aussi président de la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée.

Le site propose par ailleurs un programme d’échanges de connaissances avec des hôpitaux ou encore des services communautaires pour des traitements de santé mentale.

«Nous formons des intervenants sur la manière de faire des évaluations et des interventions initiales avec des gens atteints de troubles de l’alimentation, explique Howard Steiger. On traite aussi la manière de parler avec une personne qui a un trouble qui lui fait sentir en sécurité.»

L’objectif à terme est de développer des ressources partout au Québec pour réduire les délais sur liste d’attente, recevoir des soins appropriés et maintenir un lien de consultation.

Recherche
Par ailleurs, un programme de recherche de réputation internationale est en place à Verdun pour suivre les données courantes et avoir les meilleures pratiques. Les questionnements portent entre autres sur l’importance de la génétique, le profil des personnes qui ont tendance à développer un trouble de l’alimentation et le traitement le plus favorable au rétablissement.

«Un des mythes est que c’est principalement les problèmes des adolescents alors que l’âge où on voit le plus grand nombre de personnes atteintes d’anorexie, c’est 28 ans et l’âge moyen pour l’hyperphagie boulimique se situe dans la quarantaine», précise M. Steiger qui considère que le sujet n’est plus tabou.

L’Institut Douglas continue d’expliquer que les troubles alimentaires sont développés chez des personnes qui ont des vulnérabilités physiques, héritables ou parfois les deux, qui sont activées par des expériences. Le fait de connaître l’origine supprimerait alors le sentiment de culpabilité.

«On a des études qui font des suivis à long terme de personnes atteintes qui montrent que plus longtemps une personne est suivie et plus elle a de chances de s’en sortir, souligne le professionnel. Il ne faut jamais accepter de vivre avec un trouble de l’alimentation, même si ça prend plus de temps qu’on le souhaiterait, car on peut le vaincre.»

Pavillons du Douglas
Fondé en 1986, le continuum des troubles de l’alimentation est réparti dans plusieurs petits pavillons de l’Institut Douglas. Le terme englobe différentes formes de traitement pour s’adapter à l’individu. Il y a des programmes et des hospitalisations de jour, ainsi que des hospitalisations complètes. Il y a aussi des cliniques externes avec des approches individuelles, familiales, en groupe, ou encore en couple.

Le programme proposé sur place est multidisciplinaire parce que les troubles de l’alimentation ont plusieurs composantes: bio, psy, social. Le personnel comprend entre autres des psychologues, des psychiatres, des infirmières, des travailleurs sociaux et des nutritionnistes.

Pour plus d’infos.


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