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Cultiver pour mieux manger

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L’agriculture urbaine prend un nouvel essor à Verdun avec la mise en commun des efforts de sept entreprises et organismes sous l’égide du Grand Potager. Des projets d’éducation, d’aide aux plus démunis et de soutien aux jardiniers en herbe commencent déjà à prendre forme.

Le premier événement, la Fête des Semences, se déroulera le 11 mars aux Serres municipales et donnera le ton en encourageant les Verdunois à cultiver leur propre jardin.

Ceux qui voudraient produire leurs propres fruits ou simplement planter quelques fleurs pourront s’y procurer des semences biologiques, dont plusieurs variétés ancestrales.

«Les légumes commerciaux ont été sélectionnés pour leur résistance au transport, à la cueillette par machinerie et au temps passé sur les tablettes des épiceries. Les variétés ancestrales, elles, sont choisies pour leur goût, leur apparence parfois originale par la couleur ou la forme et leur valeur nutritive», explique Tereska Gesing, propriétaire de l’entreprise Semis urbains, qui fait partie du Grand Potager.

En plus de profiter de légumes plus savoureux, la culture de variétés ancestrales permet de les garder vivantes et de les empêcher de disparaître du patrimoine culinaire.

Transmission du savoir
Le jardinage, comme la cuisine, s’apprend par l’exemple. Mais ces connaissances se sont souvent perdues, surtout en ville. C’est pourquoi le fil conducteur de tous les organismes et de tous les projets du Grand Potager est l’éducation.

À la Fête des Semences, cette orientation prendra la forme de six ateliers gratuits, portant entre autres sur les fleurs comestibles, la sécurité en cuisine ou les vergers urbains.

D’autres formations, des camps de jour et des partenariats avec les commissions scolaires et divers groupes locaux sont déjà dans les plans.

Du jardin à l’assiette
Tout un réseau intégré, de la production à la transformation, jusqu’à la redistribution est formé avec la naissance de cet organisme. Ainsi, les surplus des jardins peuvent être utilisés dans des cuisines collectives puis redonnés aux plus démunis.

«Comme ça, on ferme la boucle et on évite le gaspillage», fait valoir Léonore Pion, responsable de la cuisine à la Mission de l’église Southwest United.

Si les projets en agriculture urbaine ne peuvent garantir à eux seuls la sécurité alimentaire d’un arrondissement, ils peuvent assurément changer la situation des personnes qui y participent, principalement en ce qui a trait à la qualité de la nourriture consommée.

«Ça prend beaucoup de volonté pour faire de l’agriculture, que ce soit en milieu urbain ou rural. En ayant plusieurs partenaires, ça permet à chacun d’apporter de l’énergie et d’assurer le succès à long terme du projet», explique le chercheur spécialiste en agriculture urbaine Éric Duchemin.

Serres municipales dans la mire
Des discussions sont déjà bien avancées avec l’arrondissement pour que le Grand Potager s’installe dans les Serres municipales du boulevard LaSalle, face à l’Institut Douglas.

En plus de rendre l’organisme à but non-lucratif responsable des installations, ce projet permettra de redonner enfin leur vraie nature aux Serres de Verdun.

«C’était désolant de voir ce lieu servir à l’entreposage de tables à pique-nique. Le fait que les élus valorisent cette ressource et songent à faire quelque chose de vraiment intéressant pour la communauté, c’est une excellente nouvelle», se réjouit-il, espérant que d’autres arrondissements emboîteront le pas.

Le lancement officiel de l’organisme consortium Le Grand Potager aura lieu le 13 mai, aux Serres municipales.



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